Histoire


Fouilles dans le quartier de Silwan à Jérusalem OuestCe titre est la traduction d’un panneau de l’exposition proche de ce lieu de fouilles proposée par les habitants palestiniens de ce quartier de Jérusalem Est tout proche de l’esplanade des mosquées. En effet sous prétexte de fouilles archéologiques des maisons sont rachetées dans le quartier de Silwan les unes après les autres pour commencer par des sondages comme sur cette photo et toujours finir par une maison habitée par des colons et surmontée en provocation par le drapeau d’Israël. L’AFPS dans un article bien documenté fait le point sur le procédé.

En plus de continuer à expulser les Palestiniens de Jérusalem Est comme cela est aussi le cas dans la vieille ville, cette politique a aussi pour objectif de refaire l’histoire et de tenter de retrouver des vestiges de la « Cité de David » qui aurait précédé trois millénaires oubliés de présence arabe à Jérusalem. Non loin de là un parc national du même nom a été créé pour affirmer l’antériorité  du peuple juif. Malgré ces recherches aucun vestige n’a pu démontrer cette thèse de la présence de David ici dont l’existence même n’est pas prouvée.

logo du PSU dans les années 70Le PSU soutient la lutte de libération nationale du peuple palestinien contre l’oppression de l’Etat sioniste et contre l’impérialisme.
Le PSU souligne les liens, qui existent entre les luttes du peuple palestinien et le développement des luttes anti-impérialistes et des luttes de classe dans le monde arabe.
Il appelle toutes les forces anti-impérialistes à lutter contre l’état sioniste.
Le PSU soutient l’OLP en tant qu’elle représente la lutte du peuple palestinien contre l’impérialisme.
Le PSU distingue le soutien aux luttes des peuples pour leur libération du soutien aux organisations qui les représentent. Le soutien à l’OLP n’est notamment pas contradictoire avec la recherche de convergences politiques avec des hommes, groupes ou organisations palestiniennes se réclamant ouvertement du socialisme.
Le PSU distingue le soutien à la lutte armée de la résistance palestinienne de l’approbation sans réserve des moyens employés dans cette lutte. Certains moyens peuvent en effet faire obstacle au développement des luttes de masse.
Les affrontements racistes, religieux et nationalistes ne peuvent pas trouver de solution définitive et répondant à l’intérêt des peuples qu’à travers l’éclatement d’une unité nationale, factice union sacrée, et le développement de la lutte de classes.
Le PSU estime :

  • Il existe un fait national israélien non réductible au fait impérialiste qui a favorisé son implantation en Palestine, ni à l’idéologie nationale sioniste, ni à l’Etat actuel d’Israël, Etat bourgeois expansionniste et théocratique lié à l’impérialisme.
  • La reconnaissance d’un tel fait national (lié au processus historique d’expulsions et de persécutions qui a engendré la création de l’Etat d’Israël) ne saurait faire oublier qu’il a été fondé sur la spoliation palestinienne.
  • Il existe une lute de classes à l’intérieur de l’Etat d’Israël. Le PSU se doit de soutenir les luttes des travailleurs israéliens, lesquels contribuent à affaiblir l’idéologie et l’oppression sionistes.
  • Le PSU soutient le droit du peuple palestinien à établir un pouvoir national, d’une part sur tout ou partie des territoires occupés par Israël qui auront été libérés, d’autre part sur les territoires occupés dans le passé par l’Egypte et la Jordanie.

Le PSU est favorable à une solution du conflit israélo-palestinien garantissant le droit de chacune des deux nations à disposer d’elle-même et pouvant à terme ouvrir la voie à la création d’un Etat démocratique, laïque, à forme fédérale, unitaire ou confédérale, solution pouvant mettre le socialisme à l’ordre du jour.
La lutte contre le sionisme exige de la part des forces socialistes une lutte de chaque instant contre toutes les formes d ‘antisémitisme et contre toutes les formes de racisme dans le monde. Elle exige aussi qu’elles se prononcent pour la satisfaction des revendications nationales des minorités juives dans tous les pays où elles se manifestent.

Solidarié PalestineLes fondements de la position des Alternatifs sur le conflit israélo-palestinien sont à rechercher dans l’histoire de notre mouvement, héritier du Parti Socialiste Unifié (PSU). Le PSU a été fondé en 1960 sur une ligne socialiste autogestionnaire et anticolonialiste, en opposition aux dérives de la social-démocratie (incarnée à l’époque par la SFIO), en particulier sur la question de l’indépendance algérienne.

Le PSU a toujours considéré que la légitimité de l’Etat israélien était incontestable. Au début des années 60, Israël est perçu par la majorité du PSU comme un petit pays socialisant, menacé de destruction par son environnement arabe hostile. Mais très vite, cette perception va se modifier :

– attrait pour le panarabisme révolutionnaire (Egypte nassérienne, Baas syrien…)
– inquiétude sur l’évolution d’Israël, aussi bien au plan intérieur (régression des aspects socialisants au profit d’une approche libérale) qu’extérieur (critique de la volonté israélienne d’acquérir l’arme atomique et de son refus de solutionner le problème judéo arabe).

Le cinquième congrès du PSU, qui se tient peu après la guerre des six jours, marque un tournant stratégique du PSU : « le règlement global… ne peut reposer que sur la reconnaissance simultanée des droits et des aspirations du peuple israélien et du peuple arabe de Palestine, sur l’indépendance des Etats du Moyen Orient, sur le développement des forces socialistes et l’éviction des intérêts impérialistes étrangers de ces Etats ». Peu après (décembre 1967), le PSU se prononce pour la création d’un « Etat indépendant » pour les Palestiniens et considère que l’occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza est le principal obstacle à la paix, cette politique israélienne justifiant le droit du peuple palestinien à la lutte armée.
En 1969, le PSU adopte une résolution qui reconnaît la légitimité nationale de l’OLP (c’est le premier parti français à le faire) et s’engage dans le soutien à la résistance palestinienne, « partie intégrante de la lutte anti-impérialiste ». Développant d’abord des relations avec le Fatah, il établit ensuite un rapport privilégié avec le FPDLP, dont il est beaucoup plus proche idéologiquement. Le PSU adhère à l’idée de la constitution – à terme – d’un Etat binational, démocratique, laïque et socialiste. En attendant cet état binational hypothétique, le PSU reste favorable à la création d’un Etat palestinien sur les Territoires occupés de 1967 (cf. résolution de novembre 1975). Cette résolution (cf. annexe) restera la position de fond du PSU jusqu’à son autodissolution en 1990. Les Alternatifs la considèrent encore aujourd’hui comme valide sur le fond, même si des nuances doivent être apportées, en fonction notamment de l’évolution ultérieure (accords d’Oslo, seconde intifada…)
En 1977-78, le PSU se montre très critique sur le voyage de Sadate à Jérusalem et sur les accords de Camp David établissant une paix séparée entre l’Egypte et Israël, sans mentionner la question palestinienne, estimant – à juste titre – que ces accords ne pourraient pas apporter la paix au Proche-Orient. En 1982, le PSU condamne l’invasion israélienne au Liban.
Entre l’autodissolution du PSU (1990) et création des Alternatifs (29-03-1998) les militants de la mouvance socialiste autogestionnaire regroupés dans diverses organisations plus ou moins éphémères (Nouvelle Gauche, Alternative Rouge et Verte) continuent leur soutien à la cause palestinienne. Ils sont favorables aux accords d’Oslo, mais en font une lecture critique et en dénoncent les insuffisances.